Las Palmas à l’heure de l’éolien
Le rendement énergétique est l’une des priorités de l’AENA, qui gère également 30 autres aéroports dans le monde. « Partout où nous opérons, nous cherchons sans cesse à réaliser des économies d’énergie, notamment en matière d’éclairage », souligne José Manuel Hesse Martin, responsable du développement durable de l’AENA. « Le Terminal 4, par exemple, a été conçu pour exploiter au maximum la lumière extérieure. Nous utilisons également des énergies renouvelables. Ainsi, grâce à des éoliennes, l’aéroport de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, produit désormais plus d’énergie qu’il n’en consomme, l’excédent étant réintroduit dans le réseau public ».
L’AENA envisage également de tester différentes mesures d’optimisation énergétique en 2010 dans un petit aéroport non défini, en s’adjoignant une fois de plus les services de Siemens. José Manuel Hesse confirme : « Qu’il s’agisse d’éclairage à LED, de gestion technique des bâtiments intelligente ou de génération et d’exploitation d’énergie à partir de diverses sources renouvelables, les résultats de ce véritable laboratoire d’essais écologiques nous permettront de développer des normes applicables à tous nos sites. L’optimisation du système de traitement des bagages de Barajas n’est qu’un début ».
Les voyageurs qui récupèrent leurs valises à l’aéroport de Madrid peuvent accéder directement au métro, qui les conduit confortablement et en un temps record au centre-ville. La capitale espagnole bénéficie en effet du troisième réseau de métro le plus long du monde, derrière New York et Londres. Celui-ci connaît également l’une des croissances les plus rapides, sa longueur totale ayant plus que doublé depuis 1994. Et la fréquence de passage de ses trains, d’environ 5 minutes, lui permet de concurrencer nettement le transport automobile. Ses 13 lignes acheminent en toute sécurité 2,5 millions de personnes quotidiennement vers 318 stations, grâce notamment à une technologie de signalisation de pointe signée Siemens.
La ligne de métro numéro 10 s’arrête au stade de football Santiago Bernabéu, propriété du Real Madrid, qui a vendu son centre d’entraînement Ciudad Deportiva, situé à deux arrêts, pour plusieurs centaines de millions d’euros en 2001. Sur les pelouses où les stars du Real s’exerçaient autrefois aux coups francs et autres penaltys, s’élèvent désormais les tours ultra modernes du centre d’affaires Cuatro Torres, les plus hautes d’Espagne (250 m). « Leurs bureaux renferment des technologies d’éclairage, de chauffage et de protection incendie des plus sophistiquées, dont la plupart ont été apportées par Siemens », révèle Margarita Izquierdo, responsable Rendement énergétique chez Siemens Building Technologies, à Madrid.
« Les systèmes des tours Torre de Cristal et Torre Caja Madrid peuvent être réglés de manière centralisée pour ne fonctionner qu’aux moments où ils sont réellement utiles », poursuit-elle. À cette fin, les technologies Siemens de gestion technique des bâtiments exploitent des stations météorologiques de toit pour contrôler en continu les paramètres de lumière solaire entrante ou encore de température et ajuster l’éclairage et la ventilation des pièces en conséquence.
Grâce aux informations relevées par des milliers de capteurs, les systèmes sont en mesure d’identifier les salles inutilisées et d’adapter les réglages. « Malgré les économies d’énergie et de coûts qu’elles offrent, de telles mesures d’amélioration du rendement sont encore rares en Espagne », rapporte Margarita Izquierdo, qui escompte toutefois davantage de commandes au vu du nombre croissant de projets potentiels de ce type qu’enregistre son entité, créée en 2009. Par ailleurs, le risque pour le client est nul car Siemens garantit contractuellement, après la mise en place de solutions de modernisation, un niveau donné d’économies d’énergie, qui compensent l’éco-investissement.